a lire et a y mediter..ceci est la dure réalités....

Crocro, un Crotaphytus Collaris


Voici une histoire sortie de mon imagination.
Elle reflète pourtant la dure réalité du trafic d’animaux !
Je la dédie à tous les animaux qui ont souffert de ces pratiques ou qui en sont décédés et aux personnes qui cherchent des à present a acquerir un animal !

A méditer…

Crocro, le Crotaphytus Collaris


L’histoire débute dans le désert du Nevada. L’hiver est a peine terminé, et les premiers sauriens sortent difficilement le bout de leur nez après cette longue période d’hibernation. Cette année l’hiver était rude et beaucoup d’animaux n’ont pas survécu aux températures glaciales. La végétation est encore pauvre et la nourriture se fait rare.

Crocro est le seul mâle d’un groupe composé de plusieurs femelles.
Chaque mâle détient un territoire plus ou moins grand qu’il partage avec quelques femelles. Chacun a sa cachette préférée sous des roches empilées ou des branches sèches. Ils attendent impatiemment que les beaux jours reviennent pour se réchauffer, reprendre des forces et procréer.

Un matin, alors que le soleil réchauffe tout doucement le sable et que tout paraît si paisible, Crocro est brutalement arraché de son milieu naturel. Un homme avec un grand filet vient de l’enfermer dans une grosse boite. Encore un peu endormi et affaibli de l’hiver, Crocro n’a eu aucune chance de pouvoir s’échapper.
Aux yeux de ses congénères, l’homme prend la place d’un énorme prédateur.
Transporté pendant des heures dans cette boite, Crocro n’a pas de quoi se nourrir.
Cette boite arrive chez un grossiste exportateur des USA. Déjà plusieurs heures sans nourriture, ni UV, ni chaleur…
La boite se remet a bouger, et soudain, Crocro est jeté dans une autre boite dans laquelle se trouve d’autres mâles Crotaphytus de territoires voisins. Tous sont affaibli et effrayés.
Plusieurs jours passent, les insectes distribués comme nourriture sont carencés et n’apportent aucun nutriment de qualité. L’endroit est petit et sans recoin pour se cacher.

Un jour, un homme ouvre la boite et attrape sans pitié Crocro et d’autres lézards. Chacun se retrouve dans une boites très petite, si petite qu’il ne peut étendre sa queue.

Puis la nuit tombe brusquement, sans crépuscule ! Une voix dit : « Voilà, il y en a dix, ca fait 200 Dollars ! » Puis les boites se remettent à bouger sans arrêt et un bruit sourd résonne fort dans leurs oreilles. Il fait froid et nuit.
15 heures s’écoulent dans ce même environnement.
Brusquement le soleil revient, sans aube également !
Et une lumière violente vient éclairer chacune des boites ! Elles sont retournées dans tous les sens, un gros œil d’homme s’approche de très près… c’est terrifiant !
Une grosse voix s’exclame à nouveau : « Il y en avait 10, trois sont mort en route. Ca fera
500 euro avec les frais de transport et de douane. »
La nuit retombe à nouveau ! Et les boites se remettent à bouger pendant quelques heures. Toujours pas de soleil, ni de chaleur !
Quand tout redevient calme, un homme ouvre chacune des boites et lance les lézards dans de petits terrariums, sans sable, juste du papier journal pour faciliter le nettoyage.
Dans ces conditions se déroule un mois de quarantaine. La nourriture n’est pas variée et les insectes sentent la mort. Avec tout ce stress et les conditions climatiques désastreuses Crocro tombe malade.
La chaleur est présente mais très focalisée et les uv sont faibles. Crocro essaie de se soigner en passant les jours caché sous un « bois » en plastique ! Il repense à ses femelles, son territoire sauvage, la sensation du sable chaud sous ses pattes,…
Les hommes sont moins dangereux que ce qu’il pensait. Ils apportent des insectes et essaient d’approcher leurs mains.

Puis un jour, une nouvelle personne se présente.
Elle emmène Crocro dans une nouvelle boite. Une voix dit : « C’est un mâle, il est à 100 euro ».
Encore un voyage pour quelques heures… puis dans un nouveau terrarium ! Celui là contient du sable et des branches en bois.
A coté de lui se trouve d’autres lézards d’espèces différentes qu’il n’a jamais vu ! Certaines vivent même la nuit dans une verdure abondante ou il pleut tout le temps !
Crocro ne comprend plus rien. Tous les jours des gens viennent lui rendre visite, certains apportent des insectes et de l’eau, tandis que d’autres tentent de le porter ou le caresser. Mais Crocro n’a aucune envie d’être porté et n’aime pas les caresses ! Les jours sont longs, le territoire est petit et la chasse n’a plus lieu d’être !
Quelques semaines plus tard, une femelle débarque dans son territoire… une jolie femelle Crotaphytus venant tout droit de Californie. Malheureusement il s’agit d’une autre espèce de Crotaphytus, mais les hommes ne le savent pas ! Crocro est tout de même content de trouver une compagne, même si elle n’est pas aussi jolie que les femelles de son espèce.

Des mois passent dans ce même territoire. Le couple n’a pas les mêmes habitudes mais essaie de cohabiter.
Puis un matin, un homme décide de prendre le couple dans une nouvelle boîte. Il paie les deux lézards 300 euros et les dépose dans un territoire à peine plus grand que le dernier.
Crocro n’en peut plus ! Toujours affaibli par sa maladie, ce nouveau stress l’achève.
Encore une fois, la nuit tombe brutalement… sans crépuscule. Et ses yeux se ferment à jamais…

FIN